Né aux États-Unis, l’espace de travail partagé est rapidement devenu un environnement de travail très privilégié et s’érige en norme dans plusieurs secteurs d’entreprises. Mais la préoccupation la plus commune est de savoir si ce mode de travail est réellement bénéfique pour l’entreprise.
La vérité, c’est que malgré ses nombreux avantages liés à l’économie, la communication ou les performances, l’open space n’est pas sans limites. Que retenir ? La réponse dans cet article.
Un avantage économique certain et indiscutable pour l’entreprise !
Si l’espace de travail partagé a tant la cote, c’est notamment parce qu’il présente un avantage économique très significatif pour toute entreprise qui opte pour cet environnement de travail. En effet, dans ce type d’espace l’entreprise peut faire de grandes économies grâce à :
- l’utilisation d’un ou de plusieurs espaces de grand volume qui s’avère plus économique que plusieurs bureaux individuels ;
- l’utilisation de bureaux communs (nettement plus économiques que de nombreux petits bureaux pour chaque salarié) ;
- une utilisation commune de certaines plusieurs ressources (clim, brasseurs, lumières, etc.).
Globalement, une entreprise qui opte pour ce type d’espace fera baisser considérablement ses charges sur l’immobilier (loyer, achat de locaux…), sur le mobilier et sur les factures d’électricité. Par ailleurs, l’espace de travail partagé permet également de réduire, voire de supprimer (pour les entreprises de petite taille) les charges de communications téléphoniques internes de l’entreprise.
Voilà de nombreux avantages économiques très intéressants qui seraient bien bénéfiques pour toute entreprise, quelle que soit sa taille.
Un atout de taille pour la communication et la cohésion de groupe
L’autre atout phare de l’espace de travail partagé, c’est sa libération de la communication. Lorsqu’il n’y a pas de cloisons, que personne n’est enfermé dans son bureau et que tout le monde est en contact direct, la communication est bien plus facile et plus fluide au sein de l’entreprise.
Plus forcément besoin de sortir de son bureau et de faire quelques centaines de mètres avant de remettre un dossier urgent à un collaborateur. Les travailleurs ayant un contact visuel et sonore direct, ils peuvent échanger très facilement. En plus, ce type d’environnement est facilement modulable.
Par ailleurs, l’espace de travail partagé permet de rompre l’isolement et de renforcer la cohésion et l’efficacité du travail en équipe. Les interactions relationnelles sont plus simples et présentes au quotidien. Les collaborateurs tissent rapidement des liens professionnels, partagent des astuces et développent plus facilement l’esprit de groupe.
Une productivité et des performances accrues
Un environnement de travail aussi ouvert et dynamique a le mérite de booster les performances de l’entreprise. La fluidité de la communication augmente l’efficacité du rendement et la réactivité du groupe. L’information circule rapidement et est traitée en conséquence. Les alertes et urgences se gèrent en groupe et chaque salarié ressent activement le besoin de jouer son rôle.
Il faut également souligner qu’un espace de travail commun oblige même les plus flemmards à travailler vu qu’ils ne peuvent pas flemmarder tranquillement dans un bureau. Pour finir, la créativité et la transversalité sont généralement plus boostées dans un espace de travail partagé.
Quelques limites non négligeables…
Les limites sont principalement humaines et sociales. Déjà, il faut savoir que l’espace de travail partagé peut créer par défaut un environnement de concurrence accrue qui peut s’avérer négatif pour l’entreprise. Par exemple, dans l’inconscient collectif, la taille de votre bureau est le reflet de votre position de pouvoir dans l’entreprise.
D’ailleurs, les salariés étant généralement en contact visuel permanent avec leurs supérieurs hiérarchiques, ils peuvent développer un stress contre-productif lié au sentiment d’être constamment surveillé. L’absence totale d’intimité ne convient d’ailleurs pas à tout le monde (en termes de productivité).
Aussi, il faut avouer que les espaces de travail partagés peuvent être assez bruyants (discussions, bruits de claviers, appels téléphoniques, etc.) et cela peut considérablement freiner la concentration.
Au final, l’évidence est que l’espace de travail partagé est d’un bénéfice certain et indiscutable pour l’entreprise. Toutefois, ses limites peuvent considérablement affecter la productivité de l’entreprise et elles doivent être constamment surveillées et jugulées par les dirigeants.